Instrument d’action publique rassembleur et consensuel, l’éducation artistique et culturelle est peu requestionnée. Pourtant, une lecture distanciée de son histoire, à laquelle nous invitent Marie-Pierre Chopin et Jérémy Sinigaglia, montre que des glissements de sens et d’objectifs ont eu lieu, faisant passer celle-ci d’un projet de société à un projet centré sur l’individu. En s’institutionnalisant et en devenant une compétence scolaire, l’EAC aurait-elle perdu sa visée politique émancipatrice (de résistance et d’attitude critique) ? Plus encore, faut-il y voir, à petite échelle, une tendance de fond de transformation de l’action publique ?
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